En tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, les courants génèrent une spirale interminable et provoquent avec les années une accumulation des déchets en provenance des côtes ou des bateaux. La force centripète de qu’on appelle aussi le gyre subtropical du Pacifique Nord ramène peu à peu cette pollution vers son centre et l'immobilise presque du fait de la faible énergie cinétique qui règne dans cette région. Si l'étendue et la densité de ces déchets est extraordinaire (au moins six fois la superficie de la France jusqu'à 30 m de profondeur et au moins cinq fois le poids du plancton), ils finissent par se désagréger en minuscules particules, Cette désagrégation ne fait d'ailleurs qu'aggraver la pollution puisqu'il devient illusoire de pouvoir l'éliminer, si ce n'est à la source.
Tout en continuant de s’amplifier, cette situation finit aussi par s'invisibiliser, sans compter les substances toxiques libérées (PCB, phtalates, bisphénol A et autres) qui concurrencent l'acidification des océans, comme d'autres phénomènes bouleversant les équilibres environnementaux.
Car le 7ème continent n'est qu'un arbre qui cache la forêt : d’autres zones aquatiques sont,
dans une moindre mesure, touchées par ce genre de pollution spectaculaire. Les zones terrestres ne sont pas épargnées, même si là encore l'invisibilisation par enfouissement favorise le déni ou
le sentiment d'impuissance. La communication et la sensibilisation autour de ces questions restent donc plus que jamais impératives.
Sources : Greenpeace, WWF, Tara expeditions, Algalita Marine Research Foundation.
Illustration extraite de
www.dailymail.co.uk
La métaphore d'un continent sur lequel nous pourrions marcher et vivre de manière imaginaire, est opérante dans la mesure où elle contribue à lutter contre ces phénomènes d'invisibilisation et de déni.
Des animaux, des plantes, des êtres semblant vivants surgissent ainsi de ce monde de plastique. Des villes, des ports, des paysages aussi, comme ces mers et ces rivages inventés. Immense paradoxe si l’on pense que le plastique n’a pas de vie. Hormis les génocides des espèces vivantes, y compris en bout de chaîne l’espèce humaine, le plastique peut rendre des services certes, mais c’est sa prolifération qui dépasse toute projection et entendement. La fiction devancée par la réalité.
De nombreuses mers sont menacées par la disparition de la vie (la mer Méditerranée avec la raréfaction de l’herbier de Possidonie, la mer d’Aral, etc.). Le 7ème continent en est emblématique, car il témoigne déjà d’une dimension qui dépasse l’Homme et l’échelle des entités administratives, politiques ou ordinaires. L’Etre humain peut créer des Etats avec ses frontières, ses citoyens et ses institutions. Il sait à peine qu’il peut aussi créer des continents avec les déchets qu’il produit.
A mon sens et aux vues de la complexité du problème (déni, prises de conscience nulles ou partielles, effets pervers des solutions esquissées…), face à l’ampleur du désastre, les utopies sont peut-être seules en mesure de sauver la planète. A nous de les inventer, car certaines bonnes ou mauvaises adviennent un jour à la réalité.
Dans mon travail, les chaussures représentent les traces laissées par l’homme sur la planète. Elles sont à la base de « chimères » aquatiques ou terrestres. La prolongation des têtes que figurent ces chaussures, comme à contre-pied, se fait avec des objets ou des matériaux récupérés, recyclés ou façonnés. Parfois, des créatures, partiellement ou entièrement, virtuelles s'adjoignent à ce bestiaire qui marche sur la tête.
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