Poissons

Ces sculptures-assemblages créés avec des objets de consommation courante, destinés originellement à rejoindre nos amas de détritus, sinon le 7ème continent.

Partie d'un arbre phylogénétique d'une famille de poisson, série de sculptures-mobiles
créées sur le principe de l'assemblage d'objets.

 

Spécimens :

Une famille de poissons

 

 Une famille de poissons, qui n’est pas sans nous faire penser, sous certains aspects, à ses très lointains descendants humains… Car si les poissons n’ont pas de pieds, ils portent des chaussures, prennent les armes, exercent des métiers, se réunissent autour d’une table pour festoyer, usent de couverts et de plats pour manger, empruntent des passages piétons pour traverser la rue, se vêtent de fourrure lorsque l’hiver arrive…

Si l’on en croit les œuvres, leurs titres – empruntés à une langue imagée, ou encore les matériaux utilisés, c’est un travail sur le pied autant que sur la chaussure ou sur les poissons, que nous propose EBCY.

Ces sculptures-assemblages naissent d’objets qui nous sont familiers et permettent de nous interroger de manière ludique sur notre passé. Quelle est la relation entre nos origines, ces poissons et ces accessoires, tantôt indispensables, tantôt asphyxiants, appelés communément « chaussures » et que nous portons pour envelopper et protéger nos pinglots, nos petons et autres panards, arpions ou pinceaux ? Qu’en est-il de cette vie intra-utérine effacée, de l’évolution des espèces dont nous gardons des traces bien refoulées ?

 

Et si les questions relatives à une genèse oubliée ne trouvent pas forcément réponse, elles pourront peut-être participer d’une réflexion sur notre présent et sur notre avenir. Où nos groles nous mènent-elles ? A quoi se rapportent ces animaux hybrides, extirpés de leur univers aquatique pour prendre l’air ? Quelles correspondances et résonances provoquent-ils au regard de notre humanité ? Et si au lieu d’une simple promenade digestive, ces poissons ne manquaient justement pas d’air ? Avons-nous des réponses à proposer en dehors de cette vision qui limite l’objet à un bien de consommation et l’être humain à un simple consommateur ?